tant et tant de chevaux
Une journée dans la vie de la ville de São Paulo : des gens perdus dans l'anonymat de la mégalopole, des couples qui se défont, des enfants mordus par des rats dans des taudis immondes, des enlèvements, des meurtres, des camelots, des vagabonds, des chômeurs, des prêcheurs sur les places, des voleurs, des chauffeurs de taxi qui racontent leur vie à leurs passagers, tous plongés dans la nostalgie d'une vie d'avant meilleure qu’ils ont abandonnée au nom de l'argent et de la survie. Les protagonistes se croisent sans se rencontrer et l'auteur, placé dans la perspective du personnage et non du spectateur, donne un aspect très singulier à cette fresque d'un immense troupeau perdu dans l'anonymat d'une vie frénétique, dont personne ne connaît plus rien.
Les tableaux se multiplient, l'écriture déploie un kaléidoscope du rythme de la cité et le langage fragmenté reflète cette course à l'intérieur de la plus grande ville d'Amérique latine.