Le remplacement
Au début des années soixante-dix, le narrateur avait entrepris des études de médecine abandonnées pour courir les routes d'Espagne à la pour- suite d'une carrière de torero. Revenu à des rêves moins chimériques, nous retrouvons le héros au moment où, ses études terminées, commence sa vie de médecin de campagne entrecoupée de séjours à l'internat de l'hôpital de Bordeaux.
Nous accompagnons le remplaçant dans les visites improbables à travers le marais vendéen, dans la pluie, la boue, le gris du ciel et auprès de patients hauts en couleur qui semblent venus d'un autre siècle tant la vie rurale dans ces contrées est en ce temps-là impitoyable, rude, peuplée de superstitions. Tandis qu'à la ville certains tentent d'étouffer les derniers espoirs de Mai dans des luttes de pouvoir entre mandarins ou entre élus politiques, d'autres se livrent à des activités dangereuses de desperados.
La narration menée avec brio ménage, à travers une histoire d'amour, une intrigue qui se révélera à la croisée des thèmes essentiels du roman.