La structure de l'histoire
Quelle est la part exacte, dans l’Histoire, du déterminisme ? Comment ce déterminisme historique, s’il existe, s’articule-t-il avec le libre arbitre, exercé de manière individuelle ou collective ? La démarche de Philippe Fabry vise à y répondre par une pratique ample, raisonnée et novatrice du comparatisme historique. Décelant une trajectoire commune, s’étalant sur sept siècles, dans l’histoire de tous les grands pays d’Europe –Angleterre, France, Allemagne, Espagne, Russie, Danemark, Suède– mais aussi certains pays du Moyen-Orient –Turquie, Iran, Égypte– et des cités-États de jadis comme l’Athènes antique ou la Florence médiévale, il élabore le modèle de la construction des États-nations. Cette mécanique, allant de l’éclatement féodal primordial à l’émergence du parlementarisme démocratique, en passant par un « mouvement de révolution » partout similaire, et fondateur de la modernité, apparaît universelle.
L’auteur en explore les ressorts profonds et montre comment l’Histoire européenne et orientale est le produit de l’enchevêtrement de ces trajectoires locales, parcourues en exécution d’un petit nombre de « lois de l’Histoire ».
Ces lois seront finalement formulées, et donneront la clef de ce questionnement fondamental relatif à la mesure du déterminisme et du hasard historiques, permettant peut être de dessiner l’Histoire de demain.