Les aveugles font-ils des rêves ?
Béatrice est morte, mais elle ne peut reposer en paix. Pas avant que tout ce qu'elle n'a pas voulu se voir se révèle au grand jour. Et pour cela, il faut qu'elle reprenne place sur terre, celle de l'épouse bafouée d'un mari monstrueux, de mère jalouse d'enfants qu'elle aimait sans vraiment les voir. Autour du cercueil de Béatrice s'improvise un ballet dont les protagonistes s'avouent enfin les turpitudes de leur passé, les douleurs trop longtemps enfouies, les secrets de famille. Avec un réalisme onirique particulièrement dévastateur, Barry Gifford écrit la fable du destin au risque de nous faire mal. Nulle échappatoire jusqu'aux limites du songe, puisque tout le monde fait des rêves, même les morts, même les aveugles.