One Man Show
L’antihéros de cette histoire est un jeune écrivain, mari apparemment fidèle et père de famille modèle, qui essaie d’explorer ses mauvais côtés, ses mauvaises tendances, sans rien se cacher. Quelqu’un que les gens croient gentil et qui, en fait, est très très mauvais. Alors, il pense qu’en essayant de bien regarder en face tous ses défauts, sans oublier bien sûr de s’y adonner au passage, ça le rendra meilleur.
Encore mieux, comme il n’est pas dénué de complaisance, il va même jusqu’à se dire que, puisqu’il a la chance de pouvoir prendre conscience de ses travers, c’est qu’il n’est pas si mauvais que ça, au fond.
Parce qu’il est sûr que les hommes pensent comme lui mais n’en parlent à personne, avec une ambition sans doute démesurée et une obstination qui évoquerait presque l’énergie du désespoir, il se met en tête d’avouer ce qu’aucun, croit-il, n’osa jamais avouer. Tout cela sur fond de télévision française commerciale avec ses stars dérisoires, et une échappée un peu ratée vers une Amérique du Nord décevante.
Étude de mœurs tout autant que chronique intimiste, on peut avancer que One Man Show parle sans détour de la lâcheté de la plupart des hommes envers les femmes et la vie.