Mon nom est Salma
Salma, la narratrice de cette histoire, est une immigrée de trente ans, essayant de mener une vie normale dans son pays d’adoption.
Quinze ans auparavant, elle a violé le code d’honneur de son village bédouin en tombant enceinte hors mariage. Pour restaurer l’honneur perdu, les hommes de la tribu l’ont condamnée à mort. Réfugiée en Angleterre, elle tente tant bien que mal de s’adapter, mais reste hantée par son pays, sa mère, la honte et la voix de sa petite fille qu’elle n’a tenue dans ses bras que quelques minutes. Tout au long de son parcours, elle croise des êtres aux destins semblables, brisés : Liz, son alcoolique logeuse anglaise, obsédée par le souvenir d’une vie meilleure à l’époque où l’Inde était une colonie ; Parvin, sa débrouillarde amie pakistanaise, qui l’aidera à s’intégrer et Gwen, la vieille dame délaissée par son fils unique.
Pour Salma, la principale difficulté est d’arriver à ne plus se sentir étrangère, déplacée et ignorante, et de réussir son intégration sans trahir sa propre culture.
L’auteur évite les écueils propres à ce thème, sans pathos ni grand discours. Un roman magnifique porté par sa vie et son expérience. Elle aussi a souffert de l’oppression dont sont victimes de nombreuses femmes arabes.