Bernard Courcoul, une vie de potier d'art
1967, Bernard Courcoul et son épouse Jacqueline s'installent à Chambon, petit village de la Touraine du Sud, pour se lancer ensemble dans l'aventure de la création d'un atelier de poterie. Mai 1968 n'est pas encore passé par là. Leur décision est le résultat d'une volonté délibérée et personnelle. Jacqueline a déjà fait ses premiers pas dans divers ateliers. Bernard, après quelques années de pratique professionnelle comme psychosociologue, s'engage totalement dans cette aventure qui sera une aventure de couple. Progressivement, de la réalisation d'un rêve de nouvelle vie non dépourvue de quelque romantisme, le couple passe à une entreprise délibérément artistique, inscrite dans une période d'intense essor de la céramique qui conquiert sa place dans le concert des arts contemporains. Dans Une vie de potiers, une passion poétique, Bernard Courcoul relate cette aventure et définit progressivement sa vision de l'art céramique, une vision partagée en couple, chacun ayant sa propre personnalité artistique, une vision fondée sur des valeurs esthétiques qui ne sont jamais séparées d'une éthique humaniste. Au centre du livre, une vingtaine de poèmes donnent à ressentir, mieux qu'un discours, la résonance intime d'une oeuvre dans son jaillissement, avec en filigrane une poétique de l'engagement et de la passion. En troisième partie, Bernard s'adonne, en toute liberté et avec quelque humour, dans une démarche analogue à celle de Bernard Palissy dont l'ombre portée sur le livre devient insistante au fil des pages, à un exposé nommé Pratique, fait de récits, de descriptions et de notes d'atelier. Une abondante iconographie conduit les lecteurs dans la confidence de l'histoire des deux artistes et dans un voyage au coeur de la céramique contemporaine.