Pour John Cassavetes
Des mythes ou des légendes et trois ou quatre films plus connus que les autres masquent l’essentiel : avec les siens, John Cassavetes a construit une oeuvre cinématographique toujours impétueuse mais en conquête cohérente de la profondeur et de la complexité. Une intuition à vivre en spectateur plus qu’à analyser en érudit, dans un parcours subjectif et chronologique, jalonné de rencontres inattendues. Entrer de plain pied dans son premier film d’ombres comme jaillissent ses personnages, et se laisser emmener par les images, les narrations, les séquences, les explosions, les temps pour rien, les diversions, sur ce chemin d’amour violent au fond des êtres, jusqu’à la dérision finale. Une ballade qui aurait pu s’intituler : John Cassavetes / Biographie 11 + 1.
Cet essai, qui rend compte, un par un et chronologiquement des treize films du réalisateur est suivi de John Cassavetes, le jazz et la question de l’improvisation par Philippe Méziat, et complété d’une bibliographie et de deux index.