La fiancée éternelle
"Mes personnages sont des pèlerins et mes romans une tentative de déchiffrer quelque promesse originelle", écrit Itzhak A. Orpaz dont l’œuvre est tout entière habitée par l’interrogation que leur culture et leur histoire pose aux Juifs d’Israël. Interrogation formulée sur le mode fantasmagorique dans ce récit d’une double errance : celle de trois rescapés (un muet, un aveugle et une poule) à la recherche d’un homme providentiel ; et celle de la petite Peppa et de sa grand-mère imaginaire, fiancée éternelle d’une créature mythique…
Dès lors ces figures apparaissent comme autant d’allégories du destin juif : entre paradis et souvenir, l’errance et l’exil demeurent la seule voie, et tout enracinement, même en terre israélienne, n’est qu’illusoire. Ce sont là ses propres comptes avec son histoire que règle l’auteur dans ce roman des origines.