Bords d'eaux
«Là où je vis, le balcon ouvre sur les quais.J'entrevois des fragments de fleuve comme des morceaux de réglisse entre les hangars. Les nuits d'été font lever des odeurs de vase. Je peux dire que je dors dans le lit de la Garonne. On se parle peu, on cherche le sommeil dans les mêmes roulis, on partage le songe anxieux des marées.On se raconte nos belles sirènes d'autrefois. Etre né de la lèvre d'un fleuve ou d'une rivière, c'est tomber d'un livre, c'est venir au monde avec la prescience de vérités qu'ignoreront toujours les enfants des contrées arides».«Bords d'eaux. Sous ce titre à la grâce étymologique se cache un petit livre qu'il serait criminel de passer sous silence. Bords d'eaux, de Pierre Veilletet, possède le charme à la fois d'une promenade et d'un poème».