L'enfant-soldat : De Bastogne à Berlin

Editeur : Bernard Gilson éditeur

Douze ans en 1944, à Bastogne, l'arme au poing, dans une jeep qui roule entre les maisons détruites, carbonisées, zigzaguant entre les cadavres, les blessés, les trous de bombes. Douze ans ! l'âge des jeux d'enfants, des amitiés, des rêveries. C'est à cet âge que le petit Gaétan Delecaut, par un concours de circonstances exceptionnelles, se retrouva dans la furie de la guerre. L'auteur commence son récit par des épisodes haletants, un récit qui non seulement a tous les accents de la réalité, jusque dans les moindres détails du quotidien, mais qui se base sur une aventure véritable, vécue, dont il entendit parler lorsqu'il était gamin et qu'il courait lui-même dans les ruines de Bastogne, et dont le héros vit encore aujourd'hui, soixante-trois ans plus tard, miraculé d'un enfer de feu et de sang. Envoyé par son père en Ardenne pour se reposer et croyant la guerre terminée, l'enfant arrive dans une ferme durant le rude hiver de décembre 1944. Séparé de son père et de sa mère, il noue de nouveaux liens d'amitié avec les enfants de sa famille d'accueil. Tous étaient loin d'imager que les Allemands préparait la contre-offensive Von Rundstedt des Ardennes. Un jour, dans la blancheur immaculée de cet hiver, le bruit des canons surprit toute la population et l'armée américaine cantonnée en Ardenne près de Bastogne. Les combats débutaient avec fureur et Gaétan Delecaut, le petit garçon de douze ans fit la connaissance clandestine des charistes américains pris au piège tendu par les Allemands. Gaétan devient leur «mascote» et apprend à manier les armes. Les gars du Scherman ne veulent plus se séparer de l'enfant qui semble les protéger. Les audaces, les horreurs, les rires, les morts hélas ! relient de multiples péripéties que cet enfant subit, auxquelles il assista ou auxquelles il participa activement au point d'être décoré par l'Etat-Major de l'US Army. Des personnages historiques le côtoyèrent, sans doute sans le voir. Mac Auliffe, Patton, Einsenhower, tandis que beaucoup d'autres, anonymes, bourreaux, victimes, héros, partagèrent la même gamelle ou lui firent front, GI's, jeunes SS, plus ces habitants de Bastogne et des villages alentour. Gaétan Delecaut, après la bataille des Ardennes, continue sa route vers Berlin avec les soldats américains. Il a son uniforme, ses armes qu'il démonte et remonte plus vite que les adultes. Il parle l'américain et est sous la protection du soldat Warren qui vit encore de nos jours aux Etats-Unis.