Deux fois par an
Editeur : Bernard Gilson éditeur
Lorsqu'il rencontre Mitsy, Jean est déjà sous l'emprise de Zorba. La soixantaine, ce dernier mène une existence de reclus dans sa véranda où il s'adonne à ses deux occupations favorites : le lancer de bouchons de bouteilles d'alcool fort et l'écoute des chanteurs de blues ou de rock morts à vingt-sept ans. Car Zorba estime être mort à vingt-sept ans lui aussi, le jour où la femme qu'il aimait est partie ; trente années passées sous alcool ont fait de lui un personnage abjecte. Déçu par une expérience sentimentale, Jean a fait la rencontre de Zorba un soir de tristesse ; il se rend alors régulièrement chez lui, comme on consulte un psy. Dans la véranda, l'emprise de Zorba, faite de non-dits est sans cesse croissante. Un jour, Jean croise la route de Mitsy qui porte son chien mort. Sans se poser de question, il l'aide à trimballer la carcasse. Les jours qui suivent, une relation naît entre les deux jeunes trentenaires. Plutôt que d'encourager Jean à profiter pleinement de cette nouvelle histoire Zorba cultive un climat malsain, comme s'il voulait que Jean suive son chemin désabusé. Au fil des semaines, et malgré l'influence de Zorba, la relation de Mitsy et Jean prend de plus en plus de vitesse. D'abord sur une Vespa grâce à laquelle Jean, accroché aux hanches de Mitsy, voit la ville sous un autre angle. Mais, bientôt, ces déambulations ne suffisent plus à Mitsy.