La colombie de A à Z
Editeur : André Versaille
Ce livre présente la Colombie sous la forme d’un abécédaire, d’environ 200 entrées qui permettent de décrire le pays sous les angles les plus divers. Car la Colombie ne se limite pas à l’image d’un État miné par les guérillas ou au pays qui abrite une jungle où croupissent des otages.
L’auteur cherche à montrer que ce pays, qui résume tous les paradoxes latino-américains, est aussi un pays de création apportant sa touche à la culture mondiale. La Colombie a produit des chefs-d’œuvre de la littérature, des œuvres d’art célèbres, mais aussi de grands succès de la culture populaire comme les télénovélas, séries TV récupérées et adaptées par les Nord-Américains et ensuite diffusées sur les chaînes européennes. Ainsi, si tout le monde peut citer Cent Ans de solitude comme un chef-d’œuvre de la littérature universelle s’appuyant sur une réalité colombienne, mais qui sait que “Betty la moche” a d’abord été un feuilleton à succès en Colombie ?
On trouvera parmi ces entrées une série de portraits : Ingrid Betancourt, Simón Bolívar, Fernando Botero, Pablo Escobar, Gabriel García Márquez, Tirofijo, Camilo Torres. Une otage, un libérateur, un sculpteur, un parrain de la drogue, un prix Nobel de littérature, un chef guérillero, un curé révolutionnaire.
Chaque mouvement de guérilla, parti politique ou figure des paramilitaires a aussi sa notice – notice qui renvoie à d'autres portant sur des notions (extradition, cartel de la drogue, relations avec les États-Unis, etc.).
L’auteur n’oublie pas le monde dans lequel vivent réellement les Colombiens : leur cuisine, la culture populaire – celle notamment des concours de beauté –, les grandes marques de l’industrie locale et même les personnages virtuels que sont les héros de bandes dessinées connus de tous les Colombiens ou encore le fameux Juan Valdès, le producteur de café dont l’image créée par la publicité locale est devenue familière des téléspectateurs du monde entier. On trouvera aussi des termes spécifiques de la langue locale comme “cacaos” (un peu l’équivalent des “fat cats” des Anglo-Saxons) ou “sicarios” (les tueurs à gages).
La lecture de ce livre permet de s’entretenir avec un Colombien sans que celui-ci ait le sentiment que la connaissance de son pays se limite à quelques clichés véhiculés par les médias. Avec une partie des codes culturels déjà acquis, le voyage vers la Colombie ou le dialogue avec des Colombiens n’en seront que plus enrichissants.