Mon père, ma mère, Allah... et moi
Une famille d'origine marocaine, dans une cité populaire : le père, la mère, le fils. Et Farah, la souffre-douleur, la moins que rien, qui doit payer de toutes les manières possibles la faute originelle d'être née fille, jusqu'à l'horreur des jeux sexuels dans lesquels son père l'entraînera, de ses 4 ans à ses 15 ans, avec la bénédiction d'une mère pour qui le rôle d'une fille est de se soumettre aux désirs des hommes. Même les plus monstrueux, même s'ils doivent détruire une enfant.
Les années ont passé et Farah n'a pas été détruite. Blessée à vie, elle a trouvé la force de s'évader, de fuir le cercle pervers où elle était enfermée. Et de se reconstruire.
Pour preuve, ce témoignage puissant, souvent déchirant, mais qui sait aussi être drôle, prendre une distance salutaire avec l'horreur des faits qu'il dénonce. Devenue une femme libre, Farah Kay a acquis le courage de regarder en face, avec une colère lucide, ce père, cette mère, et cette version obscurantiste, régressive, d'un islam qui peut, parfois, rejeter les jeunes filles hors de l'humanité.