De quoi le boycott d'Israël est-il le nom ?
Comme tout ce qui touche de près ou de loin le conflit israélo-palestinien, les campagnes de boycott de BDS suscitent des débats passionnés dans le camp de ses partisans comme dans celui de ses détracteurs. Pour ses supporters, le collectif palestinien devrait recevoir le prix Nobel de la Paix tandis que pour le gouvernement israélien, preuves à l'appui, il ne s'agirait que d'un nid de terroristes. Quant à la grande majorité des représentants des communautés juives de Diaspora, l'antisionisme radical affiché par BDS ne serait que la face cachée de l'antisémitisme. Il convient de sortir de ces schémas de pensées qui empêchent d'analyser le collectif palestinien correctement.
Les auteurs abordent ce sujet explosif avec une approche totalement inédite... En décryptant le collectif palestinien de l'intérieur, ils entendent proposer une toute nouvelle grille de lecture et ainsi répondre à la question originelle : de quoi BDS est-il véritablement le nom ?
BDS, l’acronyme de Boycott, Désinvestissement et Sanction, est un collectif palestinien qui se définit comme un mouvement citoyen dont l’action est ancrée dans les principes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, pacifiste et antiraciste. Joël Kotek est professeur à l’Université Libre de Bruxelles et enseignant à Sciences Po Paris. Spécialiste du nationalisme, de la caricature antisémite, de la Shoah et des génocides, il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages scientifiques. Alain Soriano est titulaire d’un Master en Sciences Politiques de l’Université Libre de Bruxelles ainsi que d’un Executive Master de la Solvay Business School. Directeur du Centre d’Études et de Recherches en Sciences Politiques (www.cersp.eu), Alain Soriano donne régulièrement des conférences et séminaires et est l’auteur de nombreux articles scientifiques sur le conflit israélo-palestinien ainsi que sur les principes et fondements des démocraties libérales.