Le Roman conjugal
À l’époque révolutionnaire, la famille ou " petite patrie " est souvent présentée comme l’unité élémentaire de la Grande Patrie, la Nation, et le creuset de la citoyenneté.
À travers une correspondance d’un millier de lettres, ce livre décrit la vie sociale et politique, mais aussi intime et sentimentale, de deux couples, l’un à Paris (les Vitet, bourgeois enrichis) et l’autre à Lyon (les Morand de Jouffrey, aristocrates quasi ruinés). L’intérêt de ces couples n’est pas seulement d’avoir vécu à une période où se redessinent les frontières entre le domestique et le politique ; où les événements obligent à quitter les siens et à repenser l’ordonnancement traditionnel des responsabilités familiales. Il est aussi dans le pari qui est le leur du bonheur conjugal, ce qui véritablement est alors une idée neuve en Europe.