Les confessions du diable
Dans une verte et idyllique Dordogne, le collège Saint- Christophe a pris le nom d'un saint qui n'a jamais existé, mais les pères de la Miséricorde, ordre enseignant traditionnel, s'efforcent d'être dans le vent avec une louable prudence.
Leur pensionnat, de réputation sévère, accueille pour les pousser jusqu'au baccalauréat les enfants de la bonne bourgeoisie locale, dont Gédéon d'Arsonval, garçon brillant, fils d'un riche notaire.
Mais un ver ne serait-il pas dans le fruit ? Le parrain de Gédéon, le père de Coursensac, est retrouvé mort empoisonné, et il s'avère que son filleul, qui avouait de surprenantes sympathies trotskistes, l'avait élu comme confesseur habituel en un temps où la plupart des jeunes gens ne songent guère à faire pénitence. Bientôt, Gédéon s'enfuit, abandonnant le compte rendu de confessions extravagantes, où il est difficile de faire la distinction entre la sincérité du pécheur et la joie vicieuse d'un bavard amateur de mauvaises plaisanteries.
Les forfaits avoués sont-ils bien réels, ou le confessé ne songe-t-il qu'à manipuler un confesseur trop confiant ? Il est dangereux de jouer avec le feu du Ciel et des crimes incontestables viendront noircir le tableau dans le cadre d'une horreur provinciale bien de chez nous.