Raphaël et les rebelles

Raphaël et les rebelles, c'est l'histoire de Raphaël Derambert, un obstétricien de 36 ans qui revient en France pour présenter sa femme Eugenia, enceinte de leur premier enfant, et fêter les 95 ans de Rose, sa grand-mère. Ils ont prévu de rester un mois avant de repartir en Argentine.
Dès son arrivée à Paris et tout au long de ses vacances en France, Raphaël va s'étonner de cette propension typiquement française à s'afficher comme rebelle, insoumis, provocateur, comme s'il s'agissait là d'un gage de respectabilité. En ce sens, ce roman est une sorte de Bouvard et Pécuchet au pays des rebelles.
Il arrive dans un contexte particulier : Elizabeth, sa mère soixante-huitarde, est sur le point de partir à la retraite. Elle aimerait récupérer la Colibertière, l'antique maison de famille située à environ deux heures de Paris, pour y faire des travaux. Mais Rose, sa mère, n'a pas l'intention de lui laisser la place.
Dans ces conditions, il y a de nombreuses tensions entre Elizabeth et Rose, mais aussi entre Rose et Bertrand, le compagnon d'Elizabeth, un directeur de théâtre parisien qui a un appétit sexuel insatiable et des dettes de jeu qu'il aimerait rembourser en vendant le diamant des Derambert, un bijou dont on parle beaucoup mais que l'on ne voit jamais.
Ce roman est aussi l'occasion de faire l'amical procès des soixante-huitards, qui incarnent la génération de l'égoïsme absolu et qui ont laissé un champ de ruines derrière eux. Ce n'est pas le procès de Mai 68 en tant que tel, sinon celui de certains soixante-huitards qui ont trahi tous leurs idéaux et qui accaparent le pouvoir quarante ans plus tard.
Dans ce contexte explosif, la joie de Raphaël et la grâce d'Eugenia vont à la fois précipiter les choses et apaiser les esprits. À rebours de l'orgueil de certains, l'acceptation de ses propres faiblesses est la clé d'une vie heureuse.