Bérets noirs, bérets rouges
Un notable lyonnais sexagénaire reçoit un professeur parisien septuagénaire à la recherche de son enfance lyonnaise et du mystère entourant un frère et une sœur, dont il était alors très proche. Le notable parle trop en expert-comptable, le professeur s’exprime trop en professeur pour que chacun ne prête pas au soupçon de forcer un peu son rôle : légère énigme se superposant à celle que veut percer « le petit vieux monsieur », comme l’autre l’appelle avec condescendance tout en s’agaçant de le voir nouer avec son épouse une complicité un peu ridicule, un peu touchante.
Mais derrière les toutes petites choses de la vie, derrière des souvenirs du Lycée du Parc, vieux de soixante ans, se cachent les stigmates de la guerre et de la Libération, de l’Indochine et de l’Algérie, les traumatismes de l’enfance, oubliés, déplacés, réveillés. Un récit feutré et souriant, des blessures profondes.