Chemins Nocturnes (bis)
Après avoir connu les vastes espaces de sa Russie natale et combattu dans les rangs de l’Armée Blanche, Gazdanov, comme des milliers de ses compatriotes en 1920, s’exile et se retrouve l’observateur fasciné et horrifié des bas-fonds parisiens. Au volant de son taxi, toutes les nuits, Gazdanov parcourt le labyrinthe des rues de la capitale et de sa banlieue, en même temps que celui de sa mémoire. S’élabore ainsi une géographie où s’entrecroisent les destins d’individus qui n’auraient jamais dû se rencontrer, une courtisane déchue, un ouvrier russe, un ivrogne philosophe.
Cette conduite nocturne accuse les ombres et les lumières des âmes, et vibre de nostalgie et d’une espérance ample comme un printemps russe.