Les Soeurs Delicata
Elles sont sept.
Sept petites filles, dans un grand appartement, avec leurs parents et leur grand-mère (une « princesse russe orthodoxe »), pendant la semaine de Noël. Et y a-t-il plus beau moment que cette attente de Noël ?
Mais voici que se produisent des événements étranges et graves : une rencontre dans une église, une visite à la Villa des Pins (la clinique des « malades du chou »), la disparition soudaine de la mère, l’arrivée d’une deuxième grand-mère et la mort de la première, la révélation de la liaison entre la père et la gouvernante, Méta. Sombre Noël… Empruntant la forme du conte, Geneviève Brisac la détourne – à la manière de Karen Blixen dans Les 7 Contes Gothiques – en y projetant les obsessions de ses premiers romans* : la peur de voir le monde s’effondrer, emportant avec lui ceux que l’on aime ; le mystère du bien, qu’il faut faire « sans cesse, sans le dire et sans y penser ». Et la nécessité de s’orienter dans nos vies « perpétuellement stables et instables, arrêtées et mobiles. »