Peut-être une histoire d'amour
De retour chez lui après une banale journée de bureau, Virgile trouve sur son répondeur un message pour le moins déroutant : Clara lui annonce qu'elle le quitte. Virgile a l'habitude d'être quitté par les femmes, c'est même une "certitude plus grande que la gravitation", mais il n'a aucun souvenir de cette prétendue Clara. Il s'affole, se demande s'il n'est pas gravement malade ou amnésique, file chez sa psy, pense encore à un de ces "accidents avec la réalité" dont il est coutumier, demande conseil à sa grande amie Armelle, cartomancienne de son état. A défaut de trouver une réponse satisfaisante, il finit par prendre une décision inattendue : reconquérir cette femme qu'il ne connaît pas... Peut-être une histoire d'amour est une comédie romantique dont le charme repose tout entier sur le personnage de Virgile, héros décalé et farfelu, amoureux élégant et drôle, employé modèle mais discrètement révolté - qui rappelle beaucoup, avec une petite dizaine d'années de plus, le Antoine de Comment je suis devenu stupide. Martin Page a quelque chose de Boris Vian dans l'écriture, spirituelle et poétique et de très british dans l'humour décalé. Les histoires qu'il raconte, à mille lieues de la vie ordinaire, sont des fables qui nous entraînent résolument du côté de la rêverie, de la drôlerie et de l'éternel rebondissement.