Le Coeur du problème
En rentrant chez lui, Simon découvre un homme mort au milieu du salon. Diane, sa femme, est en train de prendre un bain. Elle ne donne à son mari aucune explication, lui annonce qu'elle le quitte, et s'en va. Simon se retrouve avec un mort sur les bras. Que faire, sinon le faire disparaître ? En parler à la police reviendrait à dénoncer sa femme dont il soupçonne que c'est elle qui a poussé cet homme par-dessus la balustrade de leur mezzanine.
Après de multiples tergiversations, le mort prendra sa place dans le jardin, sous le plant de tomates. C'est lors d'une visite à la gendarmerie pour signaler la disparition de Diane que Simon rencontre Henri, un gendarme à la retraite. Une relation amicale se noue alors sur un court de tennis. Mais Simon est sur la réserve ; chaque conversation ressemble à un exercice de funambulisme, chacun de ses gestes risque d'être sévèrement interprété. S'engage très vite entre les deux hommes une extraordinaire partie d'échecs. Ce roman qui commence comme une Série Noire ou un film d'Hitchcock est l'occasion, pour Christian Oster, de mettre en scène avec virtuosité la relation inquiétante (et ambigüe) entre le policier et le présumé coupable.