Les Maquereaux des cimes blanches précédé de "La Haine du passé"
Comme la Bretagne, le Valais fait partie de ces lieux que les artistes ont érigés en mythe : les Alpes, dans le fulgurant développement touristique des années d'après-guerre, ont subi le "changement d'âme" que Chappaz redoute. Dans une forme poétique libre, ouverte à l'écorchure de l'ironie, en des "poèmes-cartes postales" ou de brèves évocations. Chappaz retrempe sa langue au monde, s'arme de fables exemplaires, dénonce la machine touristique comme un gigantesque abus d'intimité. Ces poèmes (sacrément) profanes cumulent sans dommage l'acte politique et l'élaboration esthétique. Ce livre, publié pour la première fois en 1976 mais dont la présente édition est la première à être diffusée en France, a provoqué lors de sa parution une violente bataille de presse qui figure à la fin du volume. "Un poète passe. Il refuse de que l'on "normalise" la Bretagne, la Provence, le pays de son enfance qui est le Valais." Die Weltwoche. "Les lettres de Chappaz bousculent comme un coup de vent, coup de colère contre ceux qui saccagent le pays pour en faire un "paradis touristique", souffle, du vent à la pointe des mélèzes." (A propos de la Correspondance Gustave Roud/Maurice Chappaz) Gérard Meudal, Libération.