Dieu n'aime pas les sacrifices - le cléricalisme et le sacré
Le pape François dénonce le « cléricalisme ». Mais il faut aller au coeur de celui-ci pour découvrir qu'il est avant tout enraciné dans une conception de la réalité qui oppose « sacré » et « profane ». Or le Christ bouleverse radicalement cet ordre de choses : il n'appartient pas au « sacerdoce » juif. En lui, Dieu supprime toute séparation. En particulier, cela nous oblige à approfondir à nouveaux frais la question du ministère dans l'Église, à partir du fait massif de la suppression de la « classe sacerdotale » juive, des « spécialistes du sacré » et de l'instauration du « nouveau sacerdoce » inauguré par le Christ, dont sont rendus participants tous les baptisés. Cela permet de tirer des conséquences majeures pour la compréhension du « sacrifice » du Christ et, partant, du sens sacrificiel de l'eucharistie, ainsi que pour la vie et la crédibilité de l'Église.