La Divine Comédie
Vers 1490, Lorenzo di Pier Francesco de'Medici confie à Sandro Botticelli le soin d'illustrer La Divine Comédie, une des oeuvres majeures de la littérature, calligraphiée sur parchemin par Nicolaus Mangona. L'artiste florentin, fasciné par la beauté mystérieuse du texte de Dante Alighieri, consacre de nombreuses années à cette oeuvre monumentale. Ses dessins réalisés à la pointe de métal sur parchemin, repris à l'encre et mis partiellement en couleurs, confirment le long cheminement de Botticelli et sa profonde imprégnation des poèmes de Dante. Ainsi, l'un des plus grands artistes de la Renaissance italienne va mettre tout son génie au service de ce chef-d'oeuvre de l'humanisme chrétien. Ecrite entre 1307 et 1321, la Commedia représente l'humanité en quête du bonheur terrestre et du salut dans l'autre monde. A l'origine, il y avait 102 feuilles de parchemin comportant tous les dessins de Botticelli, soit un dessin pour chacun des 100 chants, plus la carte de l'Enfer, plus un dessin représentant Lucifer qui se trouve après le chant 34 de l'Enfer. Il n'en reste aujourd'hui que 92 car 8 feuilles ont été perdues avec les dessins correspondants aux chants 2.3.4.5.6.7.11.14. de l'Enfer et Botticelli n'a pas illustré les chants 31 et 33 du Paradis : le verso des pages manuscrites est vierge. Pour la première fois les 92 dessins de Botticelli sont reproduits en regard de l'oeuvre, dans leurs couleurs et leur format d'origine. La traduction de Jacqueline Risset, à ce jour la meilleure en français, qui restitue au langage de Dante toute sa force originelle, la présentation du manuscrit et les très riches commentaires des dessins par Peter Dreyer, spécialiste de Botticelli, ont fait de cet ouvrage un événement culturel et artistique exceptionnel.