L'absent
Installé dans une décharge publique, un homme écrit hautainement une manière de mémoire de sa séparation. Une saison en déréliction plus qu'en enfer, une poétique de la conscience malheureuse peut-être, quoique vivement irascible et preste à fustiger les conditions de sa détresse, L'Absent n'est que l'une des autobiographies possibles de la subjectivité qu'insulte l'objet de son tourment et de sa révolte : l'un et le tout, au coeur d'une assomption négative du monde, infiniment s'épousent, se leurrent et se déchirent. Dès lors, la convention narrative ou la métaphore se retourne - s'écorche ? -, et jamais le personnage qui trace ainsi l'histoire «d'une de ses folies» ne se sera à ce point exposé.