Petites farces de la mort
«Je suis persuadé que la mort arrive en musique. Tu me disais souvent que la musique était une pute qui servait avec la même ferveur n'importe quelle cause. Ne m'envoie ton taxi à grelots que le jour où mes enfants seront grands, pour qu'il me conduise à toi. Laisse-moi te raconter la fin de mon histoire, afin que la mort comprenne bien qu'à moi elle ne pourra pas faire de farce, que je les connais déjà toutes. Qu'elle sache que ce n'est pas la peine d'essayer de me surprendre avec ses ruses. Elle peut se montrer. Elle ne me gâchera pas la vie à se faire attendre.»
Cachée dans un taxi, un ascenseur ou derrière le masque de la folie, la mort s'amuse à jouer des tours aux membres d'une même famille sur plusieurs générations. Ces farces enchevêtrées, l'auteur les raconte à son ami disparu, Laurent. Car «on ne prend jamais le temps de dire les choses aux vivants que l'on aime. Et puis, aux morts, au moins, on ne ment pas.»
Réflexion à la fois cruelle, légère et drôle, Petites Farces de la mort propose également, par la bande, un point de vue singulier sur la paternité, la naissance, l'amour, la folie... Une ode à la vie qui ne se révèle pleinement qu'à la lueur finale.