Marie-Fleur
En Terre de Beaujolais et au cours de l'An 1743, Marie-Fleur est née de La Valette par son grand-père maternel. Dès 1754, la voici confrontée aux intrigues de la noblesse, ainsi qu'à celles des gens de robe, dont un oncle, le Père Jésuite de La Valette. Dès l'enfance, elle est le témoin involontaire des débordements positifs et négatifs du XVIIIème siècle, dit Siècle des Lumières. On y juge lourdement, on y guerroie, on tient salon, bien qu'une grande misère habite le peuple. La jeune fille est apparentée à Monsieur Joly de Choin, voire plus encore, puisqu'il devient un jour Cardinal Joly de Fleury. Celui-ci est Gouverneur de Bourgogne sous le règne désinvolte de Louis le Quinzième. Ce monarque bien-aimé s'abrite sous la tutelle pernicieuse de ses Gouverneurs et Ministres, dont principalement Monseigneur Choiseul. Celui-ci est complice de l'intrigante Dame d'amour du bon Roi, Madame la Marquise de Pompadour. Marie-Fleur, pour son bien ou pour son malheur, vit une existence dorée bien qu'assez solitaire, malgré ses deux nourrices. Elle est éduquée à l'ombre de son père, à l'ombre des écoles religieuses, à l'ombre de moult voyages. Elle s'abreuve aux sources de maintes chimères. Ces maîtres à penser, du bon temps des Sieurs Voltaire, Rousseau, Lalande l'ont conduite à s'éprendre de Justice, de Loyauté, de Liberté. Elle aime la nature, elle déplore la misère du peuple. Elle brûle son âme aux amours interdits...