L'identité des peuples d'Europe

À partir d'exemples concrets venus d'Europe, l'auteur traite, dans cet ouvrage, des identités de nations en chantier, des minorités, des peuples en lutte et des nouveaux États, c'est à dire là où les phénomènes s'expriment de la façon la plus lisible.
Le thème de l'identité nationale, sujet de ce livre et son corollaire politique, le nationalisme, sont des préoccupations récurrentes tant dans les médias et les discours des politiciens que parmi les citoyens.
Le contenu subjectif de ces usages revêt toutefois des formes très différentes selon les sociétés concernées.
Dans les États récents, le nationalisme, synonyme de progrès et de modernité, demeure auréolé d'une charge émotionnelle positive. En revanche, dans de nombreux milieux occidentaux, celui-ci, depuis les années soixante, est surtout porteur de connotations négatives. Entre ces deux positions, le fossé paraît irréductible.
Le concept d'identité, a priori plus neutre, est lui-même très critiqué, véhiculant une idée de permanence qui érigerait l'identité culturelle en absolu transcendant et immuable avec le risque d'entraîner les sociétés vers une voie culturaliste sinon ethniciste.