Le Passeur
1940, la France écrasée signe un armistice avec l'Allemagne. Seul un tiers du Pays basque se retrouve en zone dite « libre ». Dans la rue, on s'observe avec méfiance. L'ami d'un jour sera peut-être l'ennemi de demain. Dans cette période floue, du côté de Bayonne, les réseaux de passeurs acheminent vers l'Espagne ou en zone libre ceux qui fuient la France occupée. Avant-guerre, le personnage de ce roman, un Basque, profitait déjà de la proximité de l'Espagne pour s'adonner à la contrebande, ce qui lui a valu d'être enrôlé pendant sept ans à Tataouine afin d'éviter la prison. En cette période de guerre, il traverse toujours les frontières clandestinement, mais, là, il se fait payer pour conduire les candidats à l'exil. Entre Toulouse et l'Espagne, les missions se succèdent jusqu'au jour où, dans la cave où sont cachés les réfugiés, le passeur découvre un client inattendu.