Avec la mort, quartier d'orange entre les dents
Avec la mort, quartier d'orange entre les dents est un quatuor. Ce que dit le titre, symboliquement, par ce morceau juteux, sucré - finalement plaisant - qui rompt la dureté imaginable d'un crâne décharné, rude synthèse de toute vanité. Et quatuor par son architecture, depuis la recherche d'un équilibre du vivre (première suite) à l'assomption de nos sèves dans l'arbre qui est le pilier vivant, voulu inaltérable, des recommencements (dernière partie).
Tout le livre fait parler les os des " petits faits divers ", du " furtif ", de la " mer ancienne ", de " la bête écrivante "... - laquelle ne se résout jamais à élucider le mystère de " notre cœur bizarre, décentré ". Et, ferment du volume, ce tournoiement de poèmes autour du vortex redouté mais patiemment interrogé dans son mystère ! Peut-être le texte en hommage aux Usures (Trouées, dit le poète) de l'artiste Pancino avoue-t-il l'essentielle grandeur de " notre éphémère dépose sur la terre "... F. B.