Anastasius ou les mémoires d'un grec
Anastasius fut non seulement un bestseller dès sa parution anonyme en 1819 et pour le rester plus de vingt ans, mais encore il déclencha une véritable affaire de recherche en paternité. Ces aventures picaresques d’un jeune chenapan grec qui passe par tous les états de fortune en courant l’empire ottoman de Sélim III comme s’il avait le diable aux trousses furent longtemps attribuées à Byron de préférence à leur véritable hauteur. C’était la plus flatteuse méprise que put lui procurer le siècle. Byron pleura de rage de ne l’avoir pas écrit.
Gloire suprême, Anastasius devint le nom générique d’un style romanesque. Non seulement le roman fut goûté de toute l’Europe, mais il devint une référence pour les historiens... et pour Delacroix lorsqu’il peignit Les Massacres de Scio.