L'autre région. Lettres à Maxime Caron
L’Autre Région, c’est le Nord. Le Nord où, en 1961, un jeune homme de vingt-et-un ans décide d’écrire à l’auteur de ce livre étrange qu’il vient de lire, ces Papiers collés qui ont su le toucher. Georges Perros lui répond, il se dit “heureux du signe [qu’on lui fait] de là-haut”. Il parle aussi des poèmes que Maxime Caron a joints à sa lettre, il encourage le jeune homme : “La médiocrité, ça n’existe pas. C’est le défaut de passion qui est grave. L’abdication.” D’autres lettres suivront, l’échange durera seize ans, l’amitié aussi, jusqu’à ce que la mort s’en mêle.
Entre eux il est souvent question de poésie. Georges Perros prodigue ses “conseils à un jeune poète” avec toute la sensibilité et surtout l’humanité qui rendent ces lettres si attachantes. On sent là une amitié durable que trois rencontres furtives ont soudée, malgré quelques silences imposés par la vie.