Le Forban
" Je voulais, avant mon propre départ, raconter l'histoire d'un marin qui s'en revient au pays ", avait écrit Joseph Conrad. C'est ce pèlerinage aux jours enfuis de l'enfance que raconte Le Forban, son ultime roman. Peyrol, le forban, après une vie d'aventures dans les mers de l'Inde, débarque à Toulon. La Révolution a fait son œuvre, apportant son lot de bouleversements et d'inévitables massacres. Peyrol, blasé et fort de son expérience passée de frère de la Côte, prend la mesure d'un pays qui est le sien et qu'il redécouvre après cinquante années d'errance. Portant sur lui un trésor de pièces d'or pris sur l'ennemi et qu'il ramène au pays, il décide de se retirer définitivement du monde et de rejoindre le rivage qui l'a vu naître, celui de la presqu'île de Giens. Il trouve refuge à la ferme-auberge de l'Escampobar habitée par deux femmes : la jeune Arlette et sa tante Catherine, qui veille sur elle. Scevola, ex-révolutionnaire, se prétend propriétaire des lieux. Ce qui s'est passé entre les parents d'Arlette et lui durant les journées du siège de Toulon sera petit à petit révélé au fil des pages : l'atroce expérience a mené Arlette aux portes de la folie. Quelques années plus tard alors que la flotte anglaise bloque 1e port de Toulon et que se prépare la bataille de Trafalgar, arrive en mission à la ferme, un fringuant lieutenant de vaisseau...