Abécédaire de la Provence romantique
Paris est grand, plein de récréations, de monuments, de femmes charmantes. Aix est petit, monotone, mesquin, rempli de femmes (le bon Dieu me garde de médire les Aixoises). Et malgré tout cela, je préfère Aix à Paris. Emile Zola. La bouillabaisse est à elle seule toute une épopée remplie d'épisodes inattendus et d'accidents extraordinaires. Alexandre Dumas. Arriver à Avignon par un beau soleil couchant d'automne, c'est une admirable chose. L'automne, le soleil couchant, Avignon, ce sont trois harmonies. Victor Hugo. Quand j'y fus, c'était le soir, au soleil couchant ; il y avait peu de monde, j'avais toute la mer pour moi. Gustave Flaubert. C'est dans une de ces calanques qu'un soir de clair de lune, ayant entendu des voix et croyant pincer des contrebandiers, le douanier, couché à plat ventre et se cramponnant au rocher, aperçut d'en haut les sirènes. Paul Arène. Là-dessus, il m'est venu des idées folles; j'ai vu passer dans ma tête une espèce de dialogue comme celui de Lucrèce : la conversation de l'homme avec la nature infinie. Hippolyte Taine. Trouvez-vous toujours que le Rhône ne soit que de l'eau ? Madame de Sévigné. Rien ici ne sent le désastre et l'effondrement. Rien ne fait songer aux cataclysmes primitifs. C'est un édifice et non une ruine ; la végétation y prend ses ébats, et le mois de mai doit y être un enchantement. George Sand. C'est vraiment une vie heureuse ! Stendhal