Maintenant, il faut des armes
Auguste Blanqui est le grand représentant du socialisme révolutionnaire au XIXe siècle en France, le lien entre la Révolution, celle de Babeuf et de Buonarroti, et la Commune de Paris, vécue dans sa cellule de Clairvaux. Depuis sa première blessure lors des émeutes de la rue Saint-Denis en 1827 jusqu'à sa libération en 1879 après la campagne menée par Victor Hugo et Georges Clemenceau, il a tout mené de front, fondé des sociétés secrètes, créé des journaux, monté des insurrections, instruit la jeunesse révolutionnaire parisienne. Et il a pourtant trouvé le temps d'écrire, en particulier pendant les longues années de prison la moitié de sa vie. On trouvera ici présentés des proclamations, des extraits de sa défense lors de ses procès, des articles, des lettres, des textes théoriques et polémiques, et deux classiques : Instructions pour une prise d'armes, et L'Eternité par les astres. " Le peuple est muet, il végète loin des hautes régions où se règlent ses destinées. Lorsque, par hasard, la tribune ou la presse laissent échapper quelques paroles de pitié sur sa misère, on se hâte de leur imposer silence au nom de la sûreté publique, qui défend de toucher à ces questions brûlantes, ou bien on crie à l'anarchie. Et puis, quand il s'est fait un grand silence, on dit : Voyez, la France est heureuse, elle est paisible, l'ordre règne ! "