Jours de grande parole
« Jours de grande parole » laisse advenir la poésie dans un débordement de mots et de sentiments. Le flux de langage y est fécond, charriant dans son sillage une multitude de métaphores.
Le lecteur y sentira l’ivresse du verbe, celle-là même qui a donné le vertige à l’auteur, dans son désir de renaître au monde. Ce sont des noms lointains qui instantanément viennent à l’esprit pour caractériser la poésie d’Hélène Pommarel : Saint- John Perse, Jules Supervielle… Des figures tutélaires qui seraient ici déclinées au féminin, fortement bousculées et revisitées par le monde moderne. Les images de Pierre Pornet viennent quant à elles, avec des dominantes surréalistes, ajouter du sens aux textes ou au contraire leur en retrancher : jamais elles ne soulignent ni n’expliquent, mais préfèrent toujours interroger. Comment faire émerger des profondeurs la part de soi la plus enfouie ? Comment faire passer le monde de l’imaginaire au sensible ? Comment vivre avec plus d’acuité ?