Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur
Editeur : L' Oeil d'Or
Vous savez, quand on transpire de cette façon, comme une fontaine, il arrive un moment où... ben, un moment où... où ça démange. On est à l’intérieur, les mains sont à l’extérieur et on est coincé avec, entre les deux, du fer, rien que du fer. Eh bien, le fer, c’est pas rien, quoi qu’on en dise. D’abord ça commence à gratter par ci, ensuite par-là puis encore plus loin, et ça augmente, et ça gagne du terrain, jusqu’à ce que le tout dernier recoin soit occupé et alors, personne ne peut imaginer ce qu’on peut éprouver ni à quel point c’est intolérable. Et quand c’en fut arrivé à la totale, au pis du pire et que j’estimai ne plus pouvoir en supporter un iota de plus, voilà qu’une mouche se faufile entre les barreaux et se pose sur mon nez sauf que, les charnières grippées refusant de fonctionner, il me fut impossible de relever ma visière. Je ne pus que secouer la tête, transformée à ce stade en rôti au four et la mouche... Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur, publié en 1889, est l'un des textes fondateurs du burlesque américain. Il conte les aventures d'un Américain du XIXe siècle qui se réveille au VIe siècle, en Angleterre. Devenant le conseiller du roi Arthur, il réforme le royaume selon une rationalité toute capitaliste. Au final, Mark Twain réalise ici l'une des premières histoires de voyage temporel, une satire des récits de la Table ronde, une critique radicale de la modernité et... le scénario du Sacré Graal des Monty Python... Ce roman, présenté pour la première fois dans une traduction intégrale de Freddy Michalski, est accompagné de 15 gravures de Sarah d'Haeyer et d'une postface de David Meulemans et Jean-Luc André d'Asciano.