A.E. Van Vogt, Passeur Cosmique
Editeur : Editions de l'Oeil du Sphinx
Dans le numéro de juillet 1939 de la revue Astounding Science Fiction, paraissait Black Destroyer la première nouvelle de science-fiction d'Alfred Elton van Vogt, qui deviendrait plus tard l'ouverture d'un de ses romans les plus appréciés, La Faune de l'espace. L'oeuvre de van Vogt a, très tôt, suscité la controverse. L'écrivain Damon Knight a démarré sa carrière critique en 1945 par une démolition en règle du Monde des , roman qui fit pourtant la réputation internationale de van Vogt, et bénéficia, en 1948, d'une édition hard cover chez le prestigieux éditeur new-yorkais Simon & Schuster. C'était la première fois qu'un roman de science-fiction issu de l'univers méprisé des pulps faisait l'objet d'un tel traitement ... Disparu en l'an 2000, Alfred Elton van Vogt est aujourd'hui considéré unanimement comme un des maîtres de la science-fiction classique. Unanimement ? Pas tout à fait. Une poignée de contempteurs de van Vogt résiste encore. Cet hommage contribuera sans doute à augmenter leur exaspération, mais surtout à montrer à quel point ce dynamiteur de la réalité, précurseur de Philip K. Dick, a fasciné et fascine encore. A.E. van Vogt est un passeur cosmique, dont l'oeuvre rappelle que la science-fiction demande de l'imagination, non seulement à ceux qui en écrivent , mais aussi à ceux qui en lisent. S'étalant de 1942, avec Leslie A. Croutch, un modeste fanéditeur canadien, à 2009, avec Robert Silverberg, un géant de la science-fiction contemporaine, on trouvera ici réunis une trentaine d'essais signés Arthur J. Cox, Gérard Klein, Jacques Goimard, Alexei et Cory Panshin, Pierre Giuliani, François Bazzoli, Joseph Altairac, George W. Barlow, etc, dont sept inédits ou publiés pour la première fois en langue française, qui témoignent de la richesse et de la vitalité de plus de soixante ans d'exégèse van vogtienne.