Les sabots de sept lieues sous la dictée du Gévaudan
Si vous êtes, ainsi que je le souhaite car on aime pouvoir choisir ses interlocuteurs, de ceux que l'écoute de tel ou tel lied ou mouvement de trio ou de quatuor de Schubert, ou encore de tel autre d'une suite de Marin Marais, peut conduire au bord des larmes, et même l'y faire choir dans un vertige d'émotion, alors, vous êtes le bienvenu, ou la bienvenue, au terme de ces lignes qui sont, sur la neige du causse hivernal autant de traces d'une fuite éperdue vers l'ailleurs absolu, qui est aussi le plus intime et le plus familier de chacun de nous, en sous-œuvre. Cela signifie aussi, et c'est en fait ce que je voulais dire, que vous êtes digne de ce pays aux mille paysages, de ce rocher tourmenté où se lit encore l'effort que fit autrefois la terre pour se donner une contenance qui fût à la fois distante et conviviale. Rude contradiction. Celle qu'assume sans ostentation la Lozère, terre d'introversion communicative, de mélancolie enjouée.