Le Rire de Swann
Deuxième recueil de nouvelles d’André Hodeir après le très remarqué Si seulement la vie (Joëlle Losfeld, 2001 – le titre empruntait au Woody Allen d’Annie Hall), Le Rire de Swann propose, comme ce précédent ensemble, treize « pièces faciles » (mais très subtilement ouvragées) autour de, avec, en hommage à la musique. Treize concentrés d’humour où les musiciens – compositeurs et instrumentistes classiques ou jazzmen – par son imagination placés dans des situations cocasses et fréquemment délicates se voient toujours gratifiés de l’affection malicieuse d’un compositeur-écrivain pour qui il faut parler légèrement des choses graves (donc de la musique) et gravement des choses légères (donc de la musique). « On finira sans doute par s’apercevoir qu’il y un vrai génie drolatique chez cet homme très sérieux, narrateur virtuose », écrivait – à la parution de Si seulement la vie – Michel Contat dans Le Monde. Le Rire de Swann vérifie intégralement ce propos : avec brio ; en une contagieuse jubilation.