I thought j irais en bloom
Jody Pou se retrouve entre deux pays, avec le sentiment d'appartenir à l'un comme à l'autre à égalité. Elle choisit donc d'écrire avec deux langues dans la phrase même. Son expérience de chanteuse lyrique l'amène à faire pénétrer la musique dans sa poésie de façon intime. Elle confirme avec ce deuxième livre sa voix originale de poétesse multilingue (anglais/français). Riche de références au baroque, à la physique actuelle, à la philosophie, en passant par le symbolisme d'un DH Lawrence ou d'un John Steinbeck, I thought j'irais en bloom crée un puzzle de logique, une espèce de galerie/machine en mouvement. Le texte permet, en quelque sorte, de déconstruire une langue en utilisant l'autre comme outil. Jody Pou trouve l'émotion de sa propre écriture dans le mouvement du langage, souvent emprunté à d'autres textes. C'est la juxtaposition de citations, de poèmes, de textes techniques associés dans un contexte étrangement rythmé qui engendre une machine musicale hors du commun.