Le manifeste du sujet
Bernard Galand pointe de façon didactique les impasses liées à la négation du Sujet.
A force de nier le sujet où en sommes-nous arrivés ?
"Certains égarés continuent à dire « Je », à répéter je désire, je veux, je parle, mais ils ont tort, nous écrit-il. Car ils ne savent pas, ces candides, que « Ca désire », que « l’histoire est un processus sans Sujet » et que toute affirmation d’une volonté libre n’est que puérile croyance. Ainsi subissons-nous, depuis des lustres, la loi de ces jugements péremptoires : il n’y a pas de Sujet, la conscience qui prétend le refléter n’est elle-même qu’un mirage obstiné, et l’entêtement à opposer au monde un Je singulier n’est qu’une marque de narcissisme, une faute philosophique. Comment ces jugements contradictoires a priori sont-ils possibles ?"
L'auteur dresse l'autopsie d'une erreur de diagnostic mise en musique philosophique par Descartes, Leibniz, Spinoza, entre autres... lesquels servent parfois de caution aux élucubrations des « charlatans d'aujourd'hui ».
Certains auteurs ont-ils nié le sujet pour mieux combattre l'humanisme ? Faut-il inventer une nouvelle Renaissance qui célébrerait, non plus l’homme, mais le Sujet ?
Ce livre, plus qu'un manifeste, est à la fois un cri de révolte contre une confusion incroyable, et un appel à une nouvelle renaissance : celle du Sujet, donc de l’éthique.