Gitans Kale Origines, Croyances, Art de Vivre
C’est à un exceptionnel voyage que nous convie Lola Dolz : un voyage au cœur de l’âme des Gitans.
Partis de l’Inde qu’ils durent fuir, appelés aussi les enfants du vent ou encore des étoiles, ils furent proclamés Égyptiens, Tziganes, Roms, Bohémiens, Manouches par les populations rencontrées suivant leurs itinéraires à travers le Moyen-Orient et l’Europe. Dans le sud de la France ils sont les Gitans, et en Espagne les Gitans Kalé.
Issue de ce peuple de l’oralité, l’auteur, par ce texte, souhaite participer à une plus juste connaissance de ce groupe ethnique. Elle voudrait contribuer à remédier à sa marginalisation due à l’incompréhension de son histoire, ses traditions, ses croyances et aussi sa langue. C’est d’ailleurs grâce à la linguistique que l’on a retrouvé les origines de ce peuple fier et libre de pensée et de cœur. En effet, les linguistes ont découvert que la langue Romani avait des racines communes avec le reste des langues dites indo-européennes ; ainsi, le « Romni » conserve à 60 % une base linguistique de l’Hindi et du Punjabi (langues qui elles-mêmes puisent leurs origines dans le Sanskrit). Par la suite, le parler gitan s’est enrichi au fur et à mesure de la progression de ce peuple à travers l’Europe, se colorant de multiples autres cultures.
Des filiations avec le Nord-Ouest de l’Inde ont donc été proposées pour l’ensemble des peuples dits Tziganes ou Roms. Remontant aux origines de la civilisation indienne, il y aurait des similitudes entre les Gitans et les premières peuplades du Rajasthan. Dans une culture sans écrits, les traditions ont persisté surtout dans les esprits, conservant la mémoire de l’Inde et de son exotisme délirant et fabuleux.
Pour Lola Dolz cet ouvrage est un devoir de transmission de cet héritage afin d’aider à préserver l’idendité de ce peuple mystérieux qui a connu tant de souffrances, et que le Conseil de l’Europe a reconnu comme étant « le plus sujet à des discriminations de plus en plus aiguës ». Afin qu’un projet d’intégration réaliste soit possible, il faut admettre qu’il existe, et qu’il a une identité propre, une histoire, une pensée et une culture particulières. Elle analyse ainsi pour nous tout ce qui constitue cette culture gitane en s’appuyant sur les souvenirs de sa propre lignée : les lois sociales, les traditions, les savoir-faire, les croyances, l’art de vivre, les secrets… Une culture empreinte d’une spiritualité dont la plupart des caractéristiques présentent des réminiscences de cultes hindouistes. Il ne s’agit pas là d’une religion, mais d’une philosophie de la vie dont le trait majeur est l’Universalité.
« Les Gitans ont voyagé, ils ne se sont pas perdus ! »