La cité de sable
Neuf nouvelles qui conjuguent le thème de la disparition, plutôt de la dilution dans le décor, qu'il soit maison ou paysage, ville ou désert. Bruno Doucey est un merveilleux conteur du silence qui s'installe peu à peu, qu'on trouverait presque serein, presque heureux, si l'on n'avait l'intuition, malgré tout, de son caractère définitif.
Après Le Livre des déserts (coll. Bouquins, Robert Laffont) et en même temps qu'Agadez (ed. Transbordeurs), Bruno Doucey explore une fois encore dans ce recueil des paysages au charme hypnotique et vibrant dont l'immensité, paradoxalement peut-être, est refuge pour des personnages aux prises avec la petitesse des hommes. Comme on se tourne vers l'infini de l'amour (maternel ? divin ?) quand l'expérience humaine se fait étroite. Mais cette quête de plénitude, d'amour et de vie trouvera-t-elle autre chose que du vide et de l'absence ?