Papiers Maches
Comment dire l’existence, lier ses multiples événements, relier les pensées, les rêveries, les inquiétudes de notre être que le hasard jette au monde ? Comment « se » dire sans que pèse le poids intolérable d’un soi envahissant ?
Lionel Mirisch a pris pour levier la distance et l’humour de celui qui, se sachant de passage, va son chemin.
Cette suite, comme chez J.-S.Bach, développe ses séquences faussement proches les unes des autres, les propulse dans notre conscience tour à tour avec nostalgie, ironie, mélancolie et désabusement à hauteur humaine… musique intime qui s’avance au bord de la prévisible absence, dans une lucidité sans compromis, sans apitoiements, sans afflictions de théâtre.
Michel Host