Le Zopilote et autres contes mexicains
Il est composé de 18 textes, déjà traduits en allemand (Suhrkamp Vg., 1966) et en russe (Raduga, 1989), de longueurs variables (de la demi-page à l'Hommage à Prosper Mérimée qui compte plus de trente pages). Tous de thème mexicain, ils font appel à l'histoire et à la mythologie du pays. La figure de l'émigré espagnol s'affrontant aux particularismes locaux y est omniprésente. Tel un peintre des passions mexicaines, Max Aub parcourt le pays, en rapportant des histoires qui rappellent les corridos, ces chansons-chroniques mettant en scène des personnages archétypaux et mythiques. Le style y est concis, volontiers elliptique, marqué d'emprunts à la langue mexicaine. Il repose sur l'harmonie entre satire et lyrisme. Les personnages et les paysages y sont disséqués, leurs motivations mises à nu. Le goût pour la chute est la marque de ce maître des sarcasmes et des silences que fut Max Aub.