La forêt où nous pleurons
Dans cette forêt il y a un étang, nous sommes en automne, un automne que l'on devine doux - un été tardif -, lumineux, traversé par des figures emblématiques : un chasseur, une enfant aux boucles blondes... Le temps est suspendu jusqu'à l'extrême, proche du pourrissement, un temps à la fois présent et immémorial. Un conte moderne donc, avec le souvenir entêtant d'une comptine, une comptine inquiétante, puisqu'elle s'avèrera être au fil des mots une réminiscence cruelle. Les textes de Frédéric Vossier sont des puzzles terribles qui se reconstituent sous nos yeux, ils dévoilent la barbarie: la barbarie née de fantasmes, d'un aveuglement, d'un abandon, de la peur, de la rumeur, des envies... Toutes sortes de sentiments contradictoires, une mauvaise conscience diffuse aboutissant à un sur-place cauchemardesque.