L'Impératif de désobéissance : Fondements philosophiques et stratégies de la désobéissance civile
Ce qui menace la démocratie, aujourd’hui comme hier, ce n’est pas la désobéissance civile, mais l’obéissance servile.
(Jean-Marie Muller)
La notion de désobéissance civile connaît aujourd’hui un regain d’intérêt qui n’exclut pas toujours les approximations. Les noms de Thoreau, de Gandhi, de Martin Luther King, étroitement liés à son histoire, font désormais partie de la culture générale.
Mais on ne sait pas toujours que l’idée d’une obéissance conditionnelle à l’État et à ses lois émerge, sous la plume d’un John Locke, dès le XVIIe siècle ; que la désobéissance civile fut, à l’exemple des universitaires norvégiens en 1942, un des modes de résistance à l’occupation nazie ; qu’en Pologne, c’est une authentique campagne de désobéissance civile qui précipita l’effondrement du régime communiste...
De Tolstoï à John Rawls, de la « marche du sel » en Inde aux faucheurs volontaires en France, ce concept s’est sans cesse enrichi sur les plans philosophiques et stratégiques. En un dialogue fertile avec les textes fondateurs et les grandes campagnes historiques, Jean-Marie Muller explique tous les ressorts de la désobéissance civile, et nous montre ce qu'elle est avant tout : un impératif personnel d'éprouver la légitimité de la loi ; et le cas échéant, la faculté de rompre avec son cadre rassurant.
Jean-Marie Muller en homme de terrain, montre aussi comment cette forme d’action directe non-violente, souvent efficace contre la tyrannie, peut et doit contribuer à la respiration de nos démocraties essoufflées.
Avec ce texte clair et foisonnant, le passager clandestin offre au public l’ouvrage de référence sur la question de la désobéissance civile.